Même si les frontières japonaises sont toujours fermées aux touristes individuels, parce que nous sommes des résidents temporaires au Japon, il m’était possible de faire venir des gens de la famille en visite. Les procédures sont plus complexes qu’avant la pandémie, mais au moins, mon chum et ma fille ont pu obtenir leur visa. Puis ils ont dû acheter des billets (et c’est cher en ce moment), espérer que les vols ne soient pas annulés et que les valises ne soient pas égarées, faire un test PCR moins de trois jours avant le départ (et pour qu’ils soient négatifs, éviter de visiter les gens avant le départ…), puis enfin décoller vers le Japon! C’était complexe, mais petit à petit, on a rempli les étapes.
Tokyo
Avant leur arrivée, Léo et moi sommes allés à Tokyo. Ça nous permettait de les accueillir proche de leur aéroport, et d’en profiter pour visiter la cité. On est donc partis en shinkansen (train rapide) vers la capitale. J’avais acheté des billets pour visiter le Musée de Yayoi Kusama dans l’après-midi. Comme il y a une exposition de ses œuvres à Montréal en ce moment, et que je vais manquer ça!, je voulais tout de même m’en approcher.
Le musée est sur cinq étages. On commence par une exposition spéciale (qui cette fois présentait des œuvres des années 50, plus sombres que ce qu’elle fait aujourd’hui), puis deux étages impressionnants des œuvres pendant la pandémie, puis de celles juste avant 2020. Il y a aussi des installations devant certaines œuvres, c’est probablement ce qui a le plus impressionné Léo. On monte encore pour entrer dans une « chambre » remplie de points lumineux, ambiance black-light, avec une voix qui nous parle sur une « télévision » ouverte. L’impression est forte, la charge est marquante, Léo n’a pas voulu y entrer deux fois! 😉 Puis on arrive sur le toit, avec une installation extérieure des reflets de miroir, en plein soleil brûlant et de ciel bleu. Très beau.
Comme il faut réserver et acheter les billets avant, le nombre de visiteurs est limité. Les salles ne sont pas bondées, on a du temps pour apprécier les lieux. Un musée qui n’est pas immense, mais qui permet une belle découverte des différents talents de cette grande artiste japonaise.
Grande annonce!
Mon roman Les Fleurs du Nord sortira en France cet automne! Je suis tellement contente, c’est un rêve qui se réalise!
Et c’est aussi le 12 août bientôt, la journée du livre québécois, où on encourage les auteurs de chez nous! J’ai réalisé, avec l’aide de Philippe, trois courts vidéos pour présenter mes trois romans consacrés au Japon et j’ai mis cela en ligne pour Les Fleurs du Nord, L’Ombre du Shinobi et L’Héritage du Kami. Si ça vous tente, n’hésitez pas à découvrir mes romans! J’ai aussi deux carnets de voyage (Passion Japon, Passion Islande), un essai sur le Japon (Le Pari impossible des Japonaises) et un sur les pères (Révolution Papa), et j’ai traduit une poétesse japonaise (Nous sommes tous différents et nous sommes tous beaux). J’ai « peut-être » un parti pris, mais ce sont tous d’excellents livres! 😂
L’arrivée des mignons
Donc, nos deux mignons sont bel et bien arrivés à Tokyo, et on est retournés ensemble à Kyoto après une bonne nuit de sommeil à l’hôtel. Depuis, on est un peu pris entre deux feux pour les sorties… D’un côté, le Japon est en pleine vague intense Covid, le variant BA5 est celui qui a le plus infecté les Japonais depuis le début. Alors je diminue les sorties dans les espaces intérieurs…
Mais l’extérieur n’est pas fantastique. Du 33-35 degrés humides tous les jours. Ce que les Japonais appellent une « canicule », môshobi « chaleur torride », c’est plus de 35 degrés (avec des ressentis qui atteignent 42-44 degrés). À 37-38 degrés, on reçoit des avertissements nous avisant de ne pas faire d’activités physiques à l’extérieur, car les coups de chaleur nous guettent… Bref, j’avais beau avoir Universal Studies et un village ninja sur ma liste, cela est passé au tordeur de la réalité: il fait trop chaud!On a donc vu quelques amis au Jardin botanique, on a mangé avec d’autres des sushis sur des tapis roulants. On est sortis dans notre quartier pour des marches d’après souper, on a même fait une petite baignade dans la rivière. On a visité des magasins aussi, on est allés au cinéma pour que tout le monde ait vu le dernier Dragonball.
Mais ça ne semble pas déranger les enfants qui ont du plaisir à jouer au ballon dans la salle de tatamis, aux jeux vidéo dans le salon, aux jeux de société tous ensemble. Ils lisent aussi des revues qu’ils ont achetées. Léo fait aussi sa montagne de devoirs des vacances Et moi j’ai aussi commencé les entrevues avec les pères (par Zoom)! Bien sûr, lavage, cuisine, chicanes, rangement s’ajoutent à ces activités. L’ordinaire de la vie à quatre, quoi! Et ça fait du bien de retrouver cela!
