En 2010, j’habitais à deux pas du Imamiya-jinja, un très vieux sanctuaire shinto. Je suis souvent allée me régaler des aburi-mochis, des petites pâtisseries servies par les mêmes magasins depuis presque un millénaire. Ce petit sanctuaire tranquille est réputé pour réaliser les vœux. Alors j’y avais amené Philippe lorsqu’il est venu me rejoindre en juin 2010. Il avait soulevé la pierre une première fois, puis l’avait posée avant de faire son vœu, puis l’avait reprise pour vérifier si elle était plus lourde (le vœu ne se réaliserait pas) ou plus légère (donc le vœu serait accordé). Son vœu a été réalisé: le petit Léo était là debout avec nous! Nous sommes donc allés à la pierre pour remercier le dieu, puis nous avons fait d’autres vœux! 😉 Nous n’avons pas pu goûter aux fameux aburi-mochis, les mercredis étant la journée de congé! Ah! Nous devrons revenir au Japon juste pour ça!
Nous avons aussi visité l’un des pavillons du Daitoku-ji, un grand complexe de plusieurs temples bouddhistes qui n’ouvrent pas tous au même moment de l’année. C’est tout près, je m’y promenais souvent aussi en 2010, j’y passais en vélo ou à pied, pour dire bonjour aux chats de gouttière qui y trainaient et qui n’étaient pas là le jour de notre passage.
Pour le diner, nous avons rejoint nos amis avec lesquels nous avions visité le zoo de Kyoto, deux semaines auparavant. Ils nous avaient invités à manger chez eux. Dans une tour qui offrait une superbe vue sur Kyoto, Léo a découvert les jouets du petit Joi, alors qu’Émi apprenait à glisser dans le mini-toboggan et qu’elle pianotait avec bonheur. C’était très drôle, elle ressemblait encore plus à son père quand il est debout devant son piano! Nous avons donc mangé tous ensemble des takoyakis, dans les rires et le bonheur, avant de repartir à la maison pour boucler les dernières valises et prendre les bains.
Aujourd’hui, veille de notre départ, nous avons rejoint la famille de Makiko, celle qui nous a accueillis à l’arrivée, avec qui nous avons visité l’aquarium et chez qui nous sommes allés nous amuser souvent. Elle nous accueillait pour un festin. En après-midi, nous sommes sortis pour célébrer le shichi-go-san (七五三) de Léo, ce qui signifie littéralement le 7-5-3. Habituellement soulignée en novembre, les filles de 3 ans, les garçons de 5 ans et les filles de 7 ans sont invités à visiter le sanctuaire shinto. Lors de l’époque Heian, les garçons se rasaient la tête à la façon samouraï à trois ans, puis ils avaient le droit de porter le hakama (habit traditionnel) à 5 ans, et les filles pouvaient attacher le kimono avec le obi dès l’âge de 7 ans. Aujourd’hui, on les bénit au sanctuaire pour leur souhaiter une bonne santé et une longue vie.
N’étant pas à la bonne période de l’année, Léo n’a pas visité le sanctuaire (quoique notre visite au Imamiya-jinja est à mon sens significative). Mais il a pu prendre la photo officielle que nous recevrons bientôt à la maison. Émi aussi a été revêtue d’un mini-kimono pour la photo de famille. Nous aurons une belle photo du petit Léo et de la famille. Les beaux-parents de Makiko (que nous connaissons bien puisqu’ils sont venus rencontrer Émi au 4e jour de sa naissance, au Québec) étaient avec nous, et ce fut une séance pleine de joie, illuminée par le sourire de Léo vêtu de magnifiques hakama et haori (veste sur le hakama).