Philosophie de voyage en Islande

« Les rencontres font les plus beaux voyages »
On ira, Zaz

Les voyages sont, pour la plupart des gens, des événements inhabituels, qui viennent justement briser les habitudes du quotidien. Paradoxalement, l’être humain ayant besoin de routine, nous avons tous établi une «&#160routine de voyage&#160», une façon de préparer l’aventure. Ça peut être l’achat d’un guide de voyage, la consultation de forums ou de blogues, ou même le magasinage d’un nouveau costume de bain!

À l’approche de mon départ vers l’Islande, j’observe les yeux grands ouverts ces comportements que j’adopte devant l’imminence du voyage. Étonnamment, j’en apprends beaucoup sur moi.

J’ai d’abord contacté des professeurs de sociologie qui étudient les congés parentaux afin d’établir un premier contact. Ils m’ont envoyé des textes, j’ai acheté leurs livres et j’ai épluché les statistiques de leur pays afin de synthétiser l’évolution des congés parentaux dans un texte. Cela n’a rien d’étonnant puisque je compte étudier en profondeur leur système.

Comme plusieurs s’en doute, j’ai aussi commandé un volume d’introduction à l’islandais. Toutefois, à l’écoute des premiers sons et devant la difficulté des voyelles/consonnes, je dois avouer que j’ai remisé cet ouvrage sur l’une de mes armoires pendant…un an! Je viens de le ressortir, motivée tout à coup, et après plusieurs écoutes, je commence à capter certaines prononciations. J’en suis à la leçon 3! J’aimerais au moins avoir une base.

University of IcelandTroisième étape, et c’est là qu’est ma surprise : j’ai épluché l’offre des cours en anglais à l’université d’Islande. J’en ai sélectionné trois (culture islandaise, société islandaise et littérature islandaise) et j’ai écrit à leurs professeurs pour demander la permission d’assister à leurs cours pendant les quatre semaines de mon voyage. Ils m’ont tous répondu que j’étais la bienvenue.

J’ai alors saisi que, devant l’anxiété d’un long voyage à l’étranger (eh oui, ce sentiment est présent aussi!), je tentais de trouver des liens « de familiarité » avec mon vécu québécois. Et cette familiarité, je la trouve dans les universités, des lieux qui partagent de nombreux points communs, peu importe le pays où l’on se trouve. Cela me rassure parce que je viens de réaliser que j’ai des « petites maisons » un peu partout sur la planète.

Dans le même ordre d’idées, j’ai aussi écrit au Centre de langues de l’université pour proposer des échanges de français. Cette expérience avait été l’une des plus enrichissantes de mon voyage au Japon, me permettant de découvrir des amis et de mieux approcher la réalité des Japonaises. Le professeur, encore une fois, fut absolument sympathique : m’invitant à offrir des ateliers sur les spécificités du français québécois… Quel bonheur pour une amoureuse du Québec!

Finalement, j’ai aussi exploré les possibilités d’offrir un concert dans un café de Reykjavik. C’est évidemment une étape plus complexe : il faut trouver un endroit avec piano où pratiquer, aussi dénicher un lieu de spectacle qui possède déjà un clavier en plus de nous accepter, et puis il me faudra faire confiance à une gardienne pour veiller sur Léo (peut-être la plus difficile étape)… Mais petit à petit, nous verrons ce qu’il est possible de faire.

Oh! J’ai aussi acheté un guide de voyage rempli de superbes lieux à visiter. Ça fait partie des plaisirs, bien évidemment. Mais comme on le voit, mes priorités vont d’abord aux gens, aux rencontres, aux apprentissages… Après tout, qu’y a-t-il de plus intéressant que la culture d’un pays vécue par ses habitants? Des geysers, deux plaques tectoniques visibles à l’œil nu, des chutes fantastiques? Bon ok. J’ouvre tout de suite une nouvelle section à ma liste… 😉

2 réflexions au sujet de “Philosophie de voyage en Islande”

  1. Je trouve ton approche du "voyage" particulièrement inspirante, notamment ton lien avec l'université.

    Ce sera passionnant de lire tes compte-rendus!

    À quand le grand départ, au juste?

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