Nous sommes sortis épuisés de l’avion, car on n’avait pas vraiment réussi à dormir. Il pleuvait (et il pleut toujours), c’était gris, c’était laid. Mais en ramassant les valises, le simple fait d’y être, dans ce fameux pays, ça a suffit. Comme l’a dit Philippe : « L’excitation d’être là surpasse la peur ». On est allé voir les douaniers avec un grand sourire qui nous était monté dans la face et qui ne décollait plus.
Nous avons immédiatement pris un autobus pour Kyoto, il nous a laissé à la station principale après 1h30 de trajet dans les autoroutes. Ça fait bizarre de voir les gens rouler à gauche. On a vu beaucoup de paysages genre « parc industriel » et beaucoup de rivières. Même une ou des bûches flottaient partout, comme si on allait voir les draveurs surgir pour les amener au moulin à papier.
Lorsque l’autobus nous a laissé à Kyoto Station, on a eu du mal à se trouver un taxi car il n’y en avait pas pour toutes nos valises. Alors une employée d’un hôtel nous a aidé à prendre deux taxis et à expliquer ou était notre gîte.
Parce que le Japon n’a pas de système d’adresses précises (comme au Nicaragua). Les rues principales ont des noms, mais on se débrouille pour le reste. Cerise sur le gâteau : notre gîte est caché dans un petit espace entre deux maisons.
Voilà, nous y sommes. Le monsieur est hyper gentil, il va nous aider à trouver un appartement. Il nous a donné le dortoir complet (4 lits, une table, des chaises, un ordinateur branché à Internet, une grande télévision ou Philippe a installé sa PlayStation2!). La chambre est propre, je suis soulagée, on ne sait jamais quand ce qu’on réserve sur Internet (merci à Akira pour l’adresse!)
Nous sommes allés marcher dans notre nouveau quartier (Sakyo-ku), sous la pluie et le gris. Nous avons vu plusieurs oiseaux dans la rivière: hérons, grues, canards. Nous avons visité des magasins, mangé des nouilles japonaises dans un restaurant au menu à l’écriture verticale et aux chiffres en japonais (on ne comprenait pas grand-chose, mais nous avons commencé à essayer les mets!) et nous nous sommes acheté des pâtisseries qui avaient l’air bien bonnes (et qui l’étaient!!!).
Voici nos quelques petites constatations pour l’instant :
1. Êtes-vous déjà entré dans une toilette publique et que ça sente bon? Je sais, certains diront que je suis obsédée par les toilettes ces temps-ci! Mais que vous dire… C’est surprenant quand il n’y a pas le petit fond d’odeur qui pue, couvert par plein de produits désinfectants. Je ne sais pas comment ils font, mais ça sentait bon dans les toilettes de l’aéroport. Et au gîte, le bol est présent et CHAUFFANT! Bon, le reste de la toilette est pas mal froide (pas isolée pantoute de l’extérieur), mais on s’assoit sur du chaud! Surprenant! 😉
2. Les gens sont si gentils! Ils sont serviables, souriants, motivés et attentionnés. J’avais un peu peur au début de susciter de drôles de réactions, mais finalement c’est vraiment super pour notre première journée contacts. Surtout avec notre pauvre japonais débutant. 🙂
3. Ici, les parapluies ou les vélos, on les laisse à l’entrée des magasins. Sans cadenas. Dans un petit espace à cette fin. Et on les retrouve à la sortie. Après quelques années à Montréal, je suis stupéfaite.
Pour ceux qui s’inquiètent parce qu’on parle beaucoup de la neige japonaise ces temps-ci, il faut savoir que nous sommes dans le sud du Japon. Il fait 10 degrés aujourd’hui. Nous avons maintenant 14 heures de différence avec le Québec. Demain, nous partirons à la recherche d’appartements et de jobs pour notre année ici. Ce soir, on relaxe, on s’installe et on dort!