Météo du printemps kyotoïte

Il fait beau à Kyoto. Hier, nous avons atteint 22 degrés, Léo trouvait qu’il faisait trop chaud. C’est sûr que lorsque tu arrives de mars au Québec, le printemps japonais n’a rien à voir. Au moment où je vous écris, il pleut, mais je suis allée mettre les poubelles au chemin, et c’est de la pluie sous les 16 degrés, rien de bien effrayant. Demain, on annonce un froid de canard: un petit 13 degrés sous le soleil. C’est certain qu’après des 20, 22, 18 degrés, ça fait une bonne différence. Mais ne plaignez pas, je vais m’en sortir.

Les tulipes s’ouvrent en même temps que les cerisiers.

C’est le soir que ça peut être un peu plus traitre. Comme tout bon printemps, le froid revient dès le coucher du soleil. Il vaut mieux avoir un petit foulard si on est à l’extérieur. Et un bon chauffage aussi, car les maisons japonaises ne sont pas bien isolées. Donc le froid humide entre et fait rapidement frissonner.

Le soleil se couche, la brise fraîche se lève sur les fleurs printanières.

Alors que je garde mon condo à 22-23 degrés à Lévis, ici il peut faire 18 degrés avant que j’active le « climatiseur chauffant » (ça fait la job au mois de mars, mais est-ce que ce serait suffisant en janvier? Pas sûre)

Je crois qu’on est dû pour un aveu: Kyoto, c’est difficile pour le corps. Je suis plutôt sensible aux environnements humides. La première fois que je suis venue au Japon, j’étais jeune, à peine 26 ans, et pourtant, pendant deux-trois semaines, j’ai eu mal aux genoux, je n’arrivais plus à descendre les escaliers sans douleur. Philippe avait quant à lui avait des chevilles en feu. On avait acheté des supports à la pharmacie, le temps que nos corps s’adaptent.

En 2018, en décembre, le froid humide de notre petite maison m’avait particulièrement frappée : toutes mes articulations détestaient avec vigueur l’escalier très pentu menant au 2e étage!

L’humidité vient jouer, mais aussi le fait qu’on monte et descend beaucoup plus d’escaliers ici. Comme on utilise beaucoup les transports en commun, les descentes et les remontées vers le métro sont des activités pratiquement quotidiennes. Ça s’ajoute aux pas plus nombreux : on dépasse facilement les 10 000 pas par jour pour aller à l’épicerie, la pharmacie, le bureau de poste. Et on fait également du vélo depuis la semaine dernière : 5-10 kilomètres à la fois. La vie est organisée à Kyoto pour que les pieds servent, ce qui a toujours comme résultat de garder le corps en forme.

Exploration au Daitoku-ji.

Mais il y a une adaptation à faire. Car tout cela (10 000 pas + vélo + escaliers), c’est déjà plus que ce qu’on faisait au Québec. Et à l’arrivée, on a fait une quarantaine dans une chambre d’hôtel où la seule activité était alors des entrainements Pokémon!

Certains auraient aussi du mal avec le sommeil sur des futons posés sur les tatamis. Le rembourrage n’est pas très épais sur les nôtres. Mais pour moi, ça va. J’ai dû acheter un oreiller un peu plus soutenant, mais sinon je me réveille le matin bien reposée.

Notre chambre: à monter le soir, à démonter le matin (on range les futons dans le garde-robe).

J’avais plus de mal avec la table basse qu’on avait dans notre maison de 2018. Mes genoux me le reprochaient sévèrement à chaque fois que je me levais. Et même mes invités à la maison n’en pouvaient plus! Ce n’est pas pour rien que, cette fois, j’attendais ma table et mes chaises avec impatiente!

Donc, l’humidité et plus d’exercices pourra vouloir dire des courbatures, mais aussi des maux dans les articulations les plus réactives, pour ceux et celles que ça concerne! Heureusement, on est à Kyoto depuis deux semaines aujourd’hui, et ça commence à s’arranger graduellement.

Prochaine chronique, je vous parle des cerisiers, promis!

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