Les sakura de Kamogawa, Kyoto

SakuraJ’ai froid. Qui a dit qu’il ne fallait pas visiter le Japon pendant l’hiver? C’est moi! C’est parce qu’en hiver, c’est bien pire que maintenant! Le début du printemps est à peine supportable pour moi, alors… En fait, l’ironie, c’est que je me réchauffe lorsque je vais dehors… Je reviens donc d’une longue promenade où j’ai acheté mon vélo, fait une rencontre intéressante, contemplé les plus merveilleux sakura du monde et retrouvé mes grignotines préférées. Mais je m’égare et je commence par la fin… Revenons au début.

Le shinkansen! Enfin, pour la première fois, j’ai embarqué dans un train rapide. C’est tout de même un symbole du Japon. Imaginez-moi ce matin: deux immenses valises mises l’une dans l’autre (parce que je n’ai pas trois mains), un petit carry-on (petite valise qui roule), un sac à mains, un sac sur l’épaule… La plus énorme valise pèse 40 kg et l’autre roulante doit bien faire dans les 15 kg. J’embarque avec ça dans le train rapide, mais moi je ne vais pas vite vite!

ShinkansenDans Passion Japon, j’ai fait un chapitre complet sur les transports du Japon. Mais je n’ai pas parlé du shinkansen, car je ne l’avais pas essayé. Ce matin, ça été le coup de foudre! Le train, déjà mon transport préféré, dans sa forme la plus parfaite. De l’espace pour les jambes (équivalent à la classe Affaires des avions), des toilettes deux fois plus spacieuses que je m’y attendais, des départs tout en douceur pour rouler pourtant à près de 300 km/h. On ne voit pas le temps passer… Comme j’adore le shinkansen, je ne veux plus jamais voyager en avion!

Est-ce que je vous ai dit qu’il fait si froid que je grelotte? Restons concentré.

En arrivant à Kyoto, après 2h21 de trajet, j’ai dû sortir mes valises en moins d’une minute… J’ai failli me tordre la cheville, je l’ai sûrement forcée un peu. Mais j’ai réussi à me rendre hors du train « presque » saine et sauve. 😉

Je suis arrivée chez la dame en début d’après-midi. Elle avait préparé des Kitsune Udon (les meilleurs que j’ai goûté), puis j’ai vidé ma valise dans mon placard. Ensuite, je suis sortie, à la fois pour me réchauffer et faire mes petites courses.

SakuraJe voulais un vélo. À Kyoto, pour se déplacer, c’est l’idéal. On peut rouler sur les trottoirs, les rues sont habituellement perpendiculaires et ça reste assez plat. Je suis donc partie pour la quincaillerie la plus proche que je connaissais. En arrivant près la rivière Kamogawa, j’ai sorti mon appareil-photo. Ses rives sont bordées de sakura et le soleil se couchait… Un moment enchanté. J’en voulais quelques clichés avec moi, et j’ai croisé un monsieur à qui j’ai demandé de prendre une photo. Nous nous sommes mis à jaser, il est professeur et chercheur à l’Université de Kyoto. Et tiens, il m’invite à un party « O-hanami » (contemplation des fleurs) demain midi. Pourquoi pas? Je ne lui promets rien, mais je prends ses coordonnées. Ma décision est pas mal déjà prise, mais qu’en pensez-vous? Devrais-je aller jaser sous les cerisiers avec le prof et ses étudiants?

C’est samedi, mais la quincaillerie était ouverte. J’ai rempli des documents pour acheter mon vélo, puis je suis partie en déboursant une centaine de dollars pour trois mois de transport garanti et de l’exercice qui me fera de belles jambes (et moins d’ampoules aux pieds!!!)

SakuraFinalement, je n’ai pu résister de faire un détour à mon Kyu-Kyu préféré (magasin à un dollar) pour découvrir qu’il s’appelait maintenant Lawson 100 yens. Ok, tant que les prix restent! Et j’y ai retrouvé mes grignotines préférées que j’aurais bien du mal à vous décrire… Est-ce que je vous ai dit que je porte plusieurs couches pour me réchauffer?

Je suis revenue alors que le soir venait de tomber (ici le soleil se couche vers 18h30-19h) et que les lumières des rues éclairaient les cerisiers surchargés. Je roulais vers ma nouvelle demeure et je suis arrivée réchauffée. Le temps de retirer mon manteau et… mais je vous l’ai déjà dit, je pense? 😉

Voilà. Il est presque 21h, je vais bientôt me coucher, car le lit possède plusieurs couvertures et ça me semble chaud, chaud, chaud. Je me commanderais bien un Philippe chauffant, mais bon…

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