Saviez-vous que chez le coiffeur pour enfants, les petits sont installés dans une petite voiture avec un volant? Ils sont très attentifs à ce qui se passe devant eux puisque, juste en bas du miroir, une télévision leur offre leurs émissions préférées. Et on leur offre un jus pour les féliciter pendant le séchage des cheveux. Léo a donc beaucoup apprécié son expérience. Philippe, quant à lui, a visité un autre coiffeur, le même qu’il y a dix ans (puisque nous sommes dans le même quartier). Ils ont retrouvé sa carte de client et le service fut, encore une fois, à la hauteur! Shampoing, massage de tête, coupe, shampoing encore pour enlever les petits cheveux, puis séchage et coiffure. Il est revenu de là relax! 🙂
On a commencé à visiter les temples avec les enfants. Notre priorité n’est pas de les emmener partout, mais dans les plus significatifs pour nous. On va seulement dans nos préférés, qui ne sont pas toujours les plus connus de Kyoto. Avec une exception pour le très couru Tenryu-ji pour voir le dragon céleste sur le plafond, la forêt de bambous, l’étang et son jardin. Il y a dix ans, lorsque mes beaux-parents étaient de passage à Kyoto pendant la saison des cerisiers, ils avaient visité ce temple alors que des maikos offraient le thé matcha et une pâtisserie. La même activité se tenait le jour de notre visite et les enfants ont littéralement séduits les maikos (apprenties geishas). Léo, avec sa casquette où il est écrit « samourai » a ému le coeur d’une de ses jolies demoiselles. 🙂
Nous avons également visité le Rokuô-in, le temple le plus près de notre petite maison. Il n’y avait personne, sauf deux Japonais avec qui nous avons discuté. Nous nous sommes reposés en admirant le jardin. Puis nous avons marché dans la neige de pétales de cerisiers qui tombait sur nous. C’était magique.
Avec Éri, une amie rencontrée il y a six ans, nous sommes allés à notre temple préféré, le Daikaku-ji. J’aime ce temple car on y trouve plusieurs pavillons, de fascinants bouquets d’ikebana (arrangement floral), un petit temple rouge magnifique, des planchers qui font cui-cui, et un étang entouré de cerisiers. Encore une fois, ce fut un beau moment, même si Léo s’est perdu quelques minutes (en courant devant nous). Il est revenu en pleurant, pauvre petit chou.
Avec Léo, Makiko et Kano, je suis allée faire une visite de l’Aquarium de Kyoto. C’est le genre d’activités que je ne faisais pas lors de mes passages précédents. Les enfants ajoutent toute une dimension à ce voyage. Alors qu’auparavant, les Japonais qui nous abordaient cherchaient à nous parler en anglais, avec les enfants, ils leur parlent en japonais, nous demandent leurs noms, etc. Ça donne de belles rencontres dans les trains et les temples, des discussions spontanées en japonais sur nos liens avec le Japon!
Juste avant mon départ du Québec, mon éditrice chez Québec Amérique m’a contactée pour me dire que la sortie de mon prochain roman, d’inspiration japonaise, pourrait être publié cet automne, si on a le temps de travailler ensemble là-dessus. L’échéancier est plus serré, mais j’ai apporté ma dernière version au Japon et toutes les siestes et les soirs, je travaille là-dessus. J’ai terminé juste à temps pour amorcer la dernière révision. Et si La Pomme de Justine avait été débuté au Japon lors de mon dernier voyage, c’est agréable de savoir que mon prochain roman va avoir été terminé au Japon! Un pays inspirant vous dites? 😉
Aujourd’hui, nous sommes allés passer la journée à Nara, où les chevreuils (bêtes sacrés de Bouddha) sont en liberté dans le grand parc près des temples bouddhistes. Nous avons marché jusqu’au sanctuaire shinto Kasuga-taisha, qui vient d’être démoli pour être reconstruit, comme à tous les 20 ans: il en est à sa 60e reconstruction! Imaginez l’âge du temple (1300 ans)! Pour cette visite, nous avons rejoint l’auteur du blogue Taking Leave qui raconte les aventures d’un père américain vivant au Japon, qui a pris un an de congé parental pour être avec sa première fille. Avouons qu’il est dans mon sujet de thèse! Il m’a offert son livre et nous avons passé la journée en compagnie de sa femme et ses deux filles. La plus jeune s’appelle « Emily », mais tous l’appelle « Émi » alors elle aimait beaucoup notre bébé!
Les chevreuils n’ont pas fait le bonheur de notre Émi qui criait quand ces bêtes trop grandes s’approchaient de la poussette pour vérifier si des morceaux de nourriture traînaient (non mais! Allez ailleurs!) Léo non plus n’a pas beaucoup aimé les chevreuils, surtout quand ils se sont élancés vers sa crème glacée alors qu’il ne regardait pas! OHHHH!