Léo a terminé le 1er trimestre de sa 6e année japonaise! Bravo cher Léo!!! ㊗️
Il a aussi terminé son cahier de français de 5e année! Alors, on continue de suivre le programme au Québec! Les vacances lui feront du bien, même si l’école japonaise s’arrête… en donnant des devoirs pour un mois. Léo est rentré en chialant un peu, que c’était comme s’il faisait l’école à la maison! Ce n’est pas faux… Mais bon, on aura le reste de la famille avec nous, alors ça sera tout de même différent! C’est certain que ça va lui donner de l’énergie de les voir!
Pierre et Okustat ピエール・エ・オクスタット
Vendredi dernier, nous avons pris le train en direction des montagnes qui parcourent le centre de l’île. Kaibara-chô n’est pas si éloigné quand on vérifie les kilomètres (Google me dit 82 kilomètres), mais comme le trajet parcourt collines et vallons, il faut prévoir entre 2h30 à 3h en trains (même en voiture, c’est minimum deux heures).
Kaibara-chô est une petite ville charmante maintenant fusionnée à une plus grande (Tamba). On ne s’y rendait pas pour faire du tourisme (même si on en a fait!), mais pour visiter nos amis Pierre et Tatsuko qui ouvraient leur atelier de bijouterie/joaillerie. Je les connais depuis notre rencontre à Québec où ils vivaient tous les deux, à la Bijouterie Zimmerman, dans le Vieux-Québec. Eh bien, ils ont décidé de faire le grand saut en déménageant au Japon cette année. Le 15 juillet, c’était l’ouverture officielle.

On a eu beaucoup de bonheur à visiter le coin. C’est sûr qu’après avoir mangé comme des rois au WAsabi, un restaurant de nouilles sobas, on était déjà charmés. Puis ensuite, nous avons traversé le pont de l’arbre: un immense zelkova qui a poussé par-dessus un ruisseau. Nous avons bravé la température brûlante vers le sommet d’une petite colline où on trouve le sanctuaire Kaibara Hachiman 柏原八幡神社 qui a une superbe pagode rouge. Après, on était bien contents de retourner saluer nos amis à l’air climatisé, avant de prendre le train du retour! L’orage approchant, le train rapide a été annulé, alors on est revenus par le train régulier, à travers les rizières et les petits villages.

Gion Matsuri : le festival d’avant, la procession et le festival d’après
Il y a plusieurs étapes au festival Gion Matsuri qui se tient présentement à Kyoto, pour la première fois depuis trois ans.
En résumé, il y a deux processions, celle du saki-matsuri (le festival d’avant) et celle du ato-matsuri (le festival d’après). Ce sont les grands moments du festival, particulièrement le premier cortège qui est le plus impressionnant pour le nombre de chars (23) et de participants.
Ces deux événements marquants ont lieu les dimanches, mais ils se préparent longuement avant. Pendant trois jours (lundi au mercredi), on peut croiser les volontaires dans les rues qui montent les chars en bois, tenus par des cordes traditionnelles.
Puis les trois jours suivants (jeudi au samedi), on peut marcher dans le quartier pour admirer et parfois même entrer dans certains chars. En soirée, des lampes traditionnelles éclairent les chars, c’est particulièrement apprécié des visiteurs. On dit qu’il y a eu 25 000 personnes qui ont marché dans le centre-ville de Kyoto le samedi soir 16 juillet. Même s’ils étaient tous masqués (c’est l’usage ici), ça reste beaucoup de monde pour moi… On est plutôt allés le jeudi soir, après l’école de Léo. C’était tranquille, on a pu visiter le Kanko-Hoko 函谷鉾.
J’étais plus ou moins enthousiaste à l’idée d’aller à la procession du dimanche. Je craignais un peu la foule dans les transports et au bord de la rue. Je n’ai jamais été friande des grands rassemblements, mais avec la covid et cette chaleur (toujours au-dessus de 35 degrés, humide)… Pourtant, le Gion Matsuri est le seul festival de Kyoto que je n’avais jamais vu en vrai… En 2006, j’avais vu le Aoi Matsuri (mai); j’avais aussi assisté au Jidai Matsuri (novembre). Mais j’avoue qu’à l’été 2006, je m’étais dit la même chose: ah il fait trop chaud et il y a trop de monde!
Alors, je me suis forcée. J’ai sorti les masques triple épaisseurs, on est partis plus tard que le début du cortège pour pouvoir aller voir la finale, en bout de piste. Ça nous a permis d’éviter la foule dans le métro (il n’y avait vraiment pas grand monde), de marcher sur des trottoirs larges et de choisir notre lieu où voir la parade.
Bon, on a patienté une heure et quart avant de voir arriver les premiers participants. Mais on était pratiquement devant la fin de la procession, et c’était vraiment impressionnant, car il se passe toutes sortes de choses particulières dans cette finale, je vous laisse voir, j’ai fait un vidéo.
Croyez-le ou non : ces immenses chars sont démontés dans l’après-midi, tout de suite après la fin du cortège. Ils ont fait leur travail: les dieux-kamis sont entrés dans la ville de Kyoto, sortis du sanctuaire Yasaka-jinja. Ils vont rester en ville pendant une semaine pour la bénir et la protéger des différents fléaux.
Le lundi s’enclenche alors le ato-matsuri (le festival d’après). Pendant près de 50 ans, on ne faisait plus cette 2e parade, mais elle a été réintroduite en 2014. Comme la semaine précédente, on construit des chars pendant trois jours dans d’autres rues du centre-ville (11 chars). Du jeudi au samedi, on peut les visiter. Cette année, il y a même un char tout juste reconstruit après une histoire houleuse, qui n’était pas apparu depuis 196 ans, le Taka-yama 鷹山 (le char du faucon). Il est magnifique (et tout neuf, ce qui le rend déjà différent), je suis allée le voir jeudi. Mais bon, il y avait une file très longue pour accéder aux différents items souvenirs du char, alors je n’ai fait que passer…

Il y aura aussi une procession dimanche, moins courue que la première. Elle symbolise le retour des dieux dans le sanctuaire, jusqu’à la prochaine année. Mais dimanche, nous ne serons pas à Kyoto, on va rejoindre notre duo dans la capitale! Je vous tiens au courant!