Des examens désastreux, des repas fabuleux et une visite chez le dentiste

J’ai terminé ma 3e semaine d’études. J’ai fait mon premier test et j’ai eu un gros 4/20 pour deux raisons: c’était du keigo (du langage ultra-poli) et j’avais étudié comment transformer les phrases, alors que j’aurais simplement dû relire (et apprendre) les phrases de la discussion au début du chapitre. J’ai dû faire un sai-tesuto (le même test) le lendemain et je devrais avoir une bonne note cette fois.

J’ai trois tests qui s’en viennent, mais pas avec les mêmes profs. On ne le dit pas assez souvent aux étudiants: c’est tellement important d’apprendre ce qui compte vraiment pour l’examen… Et ici, ils le savent car on apprend comment faire le plus de points possibles au fameux gros test gouvernemental que je vais passer au début décembre (le JLPT N2).

Je n’ai pas tellement d’espoir de le passer. L’an dernier, je suis allée à Toronto pour passer le JLPT N3 (un niveau en dessous). Entre les deux tests, il y a une grosse marche à monter et j’avais prévu me donner un bon deux ans pour la franchir. Mais j’ai réalisé que j’habite Kyoto pour trois mois et que je n’ai à payer que les frais d’inscription (à peu près 65 dollars), sans payer pour l’avion et l’hôtel de Toronto… Alors aussi bien tenter ma chance! À l’école, on pratique beaucoup, et du 2/6 ou 2/8 que j’avais dans certaines sections, je monte un peu à chaque fois. Dans un mois (l’examen est le 2 décembre), aurais-je assez de connaissances pour passer? Mmm, ça me semble encore difficile, mais j’aurai pris de l’expérience pour l’examen, ça c’est sûr! 😉

Je sais donc maintenant que je ne dois pas me prévoir d’activités le mercredi après-midi parce que je reçois alors les nouveaux kanjis à étudier pour la dictée du lendemain. Si je ne veux pas virer folle à tracer des kanjis, je dois les étudier en après-midi et le soir. Le lendemain matin, Philippe et Léo me font faire des tests. Je réussis maintenant à écrire pratiquement toutes les phrases sans erreur (sauf pour les kanjis de la dictée qui n’étaient pas dans ceux étudiés!). Autre amélioration: je peux lire (et comprendre en bonne partie) le langage ultra poli (keigo) dans un courriel.

Pourtant, quand je me compare à mes collègues étudiants, je me trouve vraiment poche. Je suis avec des gens plus avancés (eux, ils vont le réussir, l’examen!) Mais je les fais rire, surtout que j’avais amené des chocolats pour tout le monde le jour de l’Halloween! Chocolats Favoris a fait des heureux au Japon, les amis!

Mercredi matin, le fameux jour de la réception des kanjis, je me suis levée très tôt. À 4h45, j’étais en bas, branchée sur Skype. J’avais un entretien aux Éclaireurs pour parler de l’Halloween. Après, j’ai téléphoné au Devoir, qui avait des questions à propos de ma pétition que j’ai faite en 2013. Il en a fait un très intéressant article sur le changement d’heure qui est sorti aujourd’hui. Un mercredi donc très productif!

Mardi, nous avions mangé chez mon amie Akiko. Léo et Émi ont découvert les okonomiyakis (un genre de crêpes avec du chou, de la viande sur le dessus). Ils ont dévoré ceux aux mochis (pâte de riz) et fromage. 🙂 Akiko avait aussi du vin chaud et sucré pour les plus grands. Rien de mieux pour réchauffer les bouts des orteils qui gêlent un peu plus en soirée!

La température à Kyoto ressemble maintenant à notre début d’octobre au Québec. Les feuilles commencent d’ailleurs à changer de couleurs. Le vent est frais, mais les jours peuvent être encore chauds. C’est une belle saison.

J’ai visité le dentiste vendredi! Je vous raconte ça comme si c’était le fun d’aller chez le dentiste… Pas tellement, surtout quand on va le voir parce qu’une dent nous fait mal depuis un mois. Mais c’était aussi une exploration médicale en pays étranger. 🙂 Hi hi! En fait, ça ressemble beaucoup à chez nous (les prix aussi d’ailleurs : alors, comme nos assurances ne couvrent rien en dentisterie au Québec, je ne voulais pas retarder la vérification plus longtemps). Un petit plus: ils placent une couverture sur les yeux pour éviter de nous aveugler. Tout le monde était super gentil avec moi. Mais j’ai retrouvé le sentiment que mon japonais était vraiment insuffisant! Heureusement, le dentiste parlait aussi l’anglais, alors j’ai compris. Je dois y retourner jeudi pour vérifier si le problème est réglé ou s’il est plus grave (genre ma dent avec un plombage profond aurait fracturée… ouille!)

Dans nos cours, la professeure a souligné qu’au fur et à mesure que nos connaissances en japonais s’améliorent, autre chose diminue: la gentillesse des Japonais à notre égard, car ils deviennent plus exigeants. Ça m’a fait réaliser qu’on fait tous cela. Avec quelqu’un qui visite le Québec et le parle à peine, on le félicite avec effusion lorsqu’il baragouine quelques mots. Mais s’il est là depuis un moment, qu’il semble bien maîtriser le français, on exige qu’il le parle bien, et même très bien, pour pouvoir travailler. Les gens ne sont pas encore moins gentils avec moi, donc j’en conclus que je parle encore très mal le japonais! 😛

Ou alors je suis chanceuse, comme pour mon expérience à Kyoto, une ville réputée difficile pour l’accueil… Mes expériences négatives sont peu nombreuses. En fait, c’est la ville au monde où je me suis sentie la plus chaleureusement accueillie… Et ça explique pourquoi j’y retourne!

Nous sommes sortis ce matin pour aller au OpenDay du Centre du International City Communauty Foundation. On a mangé libanais en dégustant du vin français, puis on est allés au marché aux puces bondé avant de voir un spectacle de baladi! C’était très animé et intéressant!

Bon, sur ce, j’ai quand même trois examens la semaine prochaine… Je vous embrasse, bon changement d’heure! Ici, ça ne bouge pas, alors on aura maintenant 14 heures de décalage! Ouf!

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