Les volcans sont dans mon karma

EyjafjallajökullJe viens d’ajouter l’Islande à la liste des pays visités (colonne de droite de ce blogue), étant donné que je commence à accumuler les chroniques à propos de ce pays. Mais un regard vers cette courte liste m’a fait réfléchir. À mes choix de voyage. On dirait qu’ils sont l’incarnation de mes peurs d’enfant. Parce quand j’étais jeune, j’avais tellement peur de perdre ma famille à cause de catastrophes.

Les guerres par exemple sont effrayantes. Mais j’ai toujours eu l’impression (idéaliste) que ces dernières étaient causées par la stupidité humaine. Que si on faisait plus d’efforts, on arriverait à les éviter. Tout comme on pourrait sauver les milliers d’enfants qui meurent de faim à chaque mois. Avec une planète capable de nourrir 12 milliards d’êtres humains, je me demande pourquoi 28 millions meurent de malnutrition chaque année…

Toutefois, ce sont les catastrophes naturelles qui me faisaient le plus peur, car il n’y a rien à faire pour les éviter. Les tremblements de terre, les tsunamis, les tempêtes… Et surtout les volcans. Ces monstres qui témoignent que notre planète est bien vivante, vibrante sous nos pieds minuscules. Mais qui peuvent exploser à tout moment, sans avertissement.

C’est sans doute à cause d’un documentaire à la télé que les volcans sont devenus l’incarnation de mes cauchemars infantiles. Je ne cessais de me demander pourquoi les gens vivaient à proximité de ces terroristes… J’avais même rêvé qu’un volcan surgissait à Baie-Saint-Paul, mélangeant sans doute la réalité du météorite de Charlevoix avec mes peurs volcaniques.

Or ma première sortie en avion fut le Nicaragua. Ce qui m’a permis de voir de nombreux volcans et même d’en escalader un, le Cerro Negro, tout juste fumant de trois ans.

J’ai ensuite eu le plaisir de vivre au Japon, en plein sur la Ceinture de feu du Pacifique. Si on parle de catastrophes naturelles, le Japon nous vient malheureusement vite en tête après les tragédies de 2011. Je me souviens avoir craint un tremblement de terre (la région de Kyoto n’ayant pas de volcan à proximité). Évidemment, la première chose que nous avons vue en ouvrant la télévision locale fut un reportage sur notre quartier où l’on expliquait qu’en cas de tremblement de terre puissant, la montagne s’écroulerait sur nous, écrasant la majorité des maisons. Un joli schéma animé nous montrait la scène. FAS-CI-NANT.

Dernièrement, j’ai aussi appris que le mont Fuji est à la veille d’une nouvelle colère. Je rappelle que ce magnifique volcan est à proximité de Tokyo, il est même visible par beau temps…

Et je vise maintenant l’Islande, un pays créé par le défoulement du magma entre la cassure de deux plaques tectoniques majeures au milieu de l’Atlantique… Vous vous rappelez qu’en 2010 le petit volcan Eyjafjallajökull avait paralysé les avions vers l’Europe? Eh bien maintenant, on parle de deux monstres, l’Hekla et le Katla qui sont sur le point de faire des dégâts.

On dirait que je le fais exprès. C’est à croire que les volcans sont dans mon karma.

2 réflexions au sujet de “Les volcans sont dans mon karma”

  1. L'Islande m'attire comme un aimant(ça rime avec volcan). J'aime revenir à ma place d'être humain, petite. Minuscule. Me sentir infiniment grain de sable dans l'univers, cela doit être pour cela que j'aime, tout en ayant peur, de la nature quand elle se déchaîne. Le cerveau n'y peut rien, il n'est donc pas roi et maître.

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