Le Prix jeunesse des Univers parallèles

Les Fleurs du Nord, le livre que j’aime le plus dans tout ce que j’ai écrit, a gagné le Prix jeunesse des Univers Parallèles. Plus de 500 élèves du secondaire ont voté. Et cette saga qui se déroule dans un monde médiéval japonais a remporté ce prix. Plusieurs élèves étaient là pour poser des questions, certains sont venus me rencontrer… C’est mon premier prix pour mon écriture et c’est pour le livre sur lequel j’ai le plus travaillé, que j’aime le plus… Alors je suis vraiment choyée et heureuse.

On peut bien dire que ce n’est pas important, les prix. C’est une affirmation que j’ai souvent entendue. Mais elle a besoin d’être nuancée. Évidemment, quand j’écris une histoire, c’est avant tout pour moi. C’est une question de survie si je veux continuer à écrire. Avec le petit nombre de livres que l’on vend, les rares commentaires, la difficulté à faire publier… On apprend vite à ne pas compter sur la reconnaissance. Si on continue d’écrire, c’est parce qu’on n’a pas le choix, parce que c’est un acte essentiel, parce qu’on aime ça.

Mais quand une passion pareille prend autant de temps, il peut arriver qu’on l’abandonne, malgré tout l’amour qu’on lui porte. Qu’on la mette de côté. La chanson, par exemple, n’a presque plus de place dans ma vie. On ne compose plus, on ne pratique plus, on n’y croit plus. On fait encore de la musique à l’occasion, en famille, mais on ne cherche plus à faire des concerts, à participer à des concours, à remettre à jour notre site web, à avancer. On aime ça, mais d’autres passions ont pris le dessus. Les enfants. Le japonais.

Et c’est là que la reconnaissance, sous différentes formes, a un rôle à jouer. Ça peut être des commentaires, un minimum de ventes ou un prix. Mais, de temps en temps, savoir que sa passion fait plaisir à d’autres apporte de l’énergie, nourrit. Cela donne la sensation que cela fait sens pour quelqu’un hors de nous-mêmes, de l’autre côté des pages. Quand ces personnages qui ne quittent pas notre cerveau d’écrivain fou réussissent à prendre vie chez un lecteur, une lectrice, c’est véritablement un miracle. Et c’est un partage infiniment précieux.

Et il y a aussi l’aide financière, qui est fort appréciée, surtout quand un ordinateur vieux de 11 ans vient de sauter!!!

On en revient à la vieille formule de Loto-Québec: un prix, ça ne change pas le monde, sauf que… À l’échelle humaine, ça réchauffe le coeur.

Merci à mon éditrice Stéphanie Durand qui a aimé cette histoire; à mes amies japonaises qui ont révisé les textes en japonais et qui ont calligraphié les caractères; merci à Québec Amérique pour le montage, la couverture, le travail; merci à Claude Janelle pour l’organisation de ce prix; aux trois membres du jury qui ont sélectionnés ce livre; aux enseignants qui l’ont fait lire; et surtout aux élèves qui l’ont lu! ありがとうございます!

6 réflexions au sujet de “Le Prix jeunesse des Univers parallèles”

  1. D'une auteure à l'autre, je te confirme que les prix ça change pas le monde, sauf que…

    Des fois, c'est le coup de pouce (émotionnel et financier) qu'il faut pour qu'on s'accroche.

    Félicitations encore.

    Pis j'espère que ça permettra l'achat d'un nouvel ordinateur et d'une douceur ou deux pendant le voyage au Japon! 🙂

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  2. Félicitations, Valérie ! Je suis très heureux que ton roman remporte ce prix en particulier ! Savoir que des centaines d'étudiants ont lu et aimé ton roman, qu'ils en ont aussi apprécié le côté fantastique, ça fait très plaisir ! 🙂

    おめでとうございます !!! 😉

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  3. Je suis tellement contente pour toi, chère amie et consoeur de la plume japonaise!
    Bravo, c'est mérité.

    Michèle Laframboise

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